BP renoue de justesse avec les bénéfices – economy
Que dire des résultats de British Petroleum ? Qu’ils sont décevants ? Pas sûr. Les pertes de 2015 s’élevaient à plus de 6 milliards pour un gain de 115 millions de dollars en 2016. Alors, bien sûr les investisseurs ayant joué la hausse du titre avec des options binaires n’ont pas été déçus : 155 pence sterling de gain en 1 an, soit plus de 30 %. A priori pas de quoi vendre pour le moment. Alors que faire ? Les cours sont passés de 27 dollars à plus de 54 pour se stabiliser sur un niveau de 50 dollars le baril. Dollar qui, sur le FOREX joue du yoyo.
Réductions de coûts
Pour parvenir à équilibrer ses comptes, BP a drastiquement fait baisser ses coûts. Il a procédé à des coupes franches dans ses effectifs, moins investi et mis en place un contrôle efficace des dépenses en capital. Ses concurrents n’ont pas fait mieux. Les points d’inquiétude restent présents. Les capacités de production non utilisées restent fortes. La compétition fait rage. L’OPEP ne parvient pas à rendre efficaces des accords qui satisferaient tous ses membres. La demande de pétrole est atone. Aujourd’hui un baril à 60 dollars lui donne toute latitude pour équilibrer ses comptes. Mais il plafonne à 50 dollars.
Produire plus et moins cher
En 2017 BP augmentera sa production grâce à la mise en œuvre de 8 projets donnant une capacité supplémentaire de 800 000 barils par jour d’ici 2020. Cette situation est historique pour la compagnie pétrolière habituée à plus de retenue. Gageons qu’elle sort de l’iombre projetée par la catastrophe de 2010 dans le golfe du Mexique.
Quid de la catastrophe Deepwater ?
Le solde des charges (62 milliards de dollars au total) liées à l’explosion de sa plateforme Deepwater BP en 2010 sera provisionné cette année ou l’année prochaine. Pour parvenir à payer, BP a négocié des ventes importantes d’actifs. Qu’il rachète depuis quelques mois. Cette page (11 morts et une catastrophe écologique majeure) se tourne enfin.