La FED souligne les risques des budgets inflationnistes
Janvier 2017 : Il est possible que la Réserve Fédérale relève les taux d’intérêts si les dépenses monétaires du gouvernement Trump entraînaient une hausse de croissance : c’est la déclaration faite par un gouverneur adepte d’une politique à taux bas.
Variations :
Si les capacités non employées sont éliminées par les variations de la politique monétaire, l’ajustement sera certainement plus rapide. Déclaration faite par Lael Brainard pendant une conférence de la Brooking Institution. Lael Brainard, haut fonctionnaire du Trésor sous la présidence d’Obama, exhorte à la prudence en ce qui concerne la politique budgétaire depuis son adhésion en 2014 au Conseil des Gouverneurs. Suivant l’exemple de ses nombreux collègues, Lael brainard pense qu’un creusage durable du déficit budgétaire serait susceptible de nourrir l’inflation économique américaine tournant à plein régime.
Le plein emploi est omniprésent et pourrait durer dans le temps avec une combinaison favorable des politiques. L’approche de la Fed, en ce qui concerne la hausse des taux, évoluera très certainement en fonction de la politique budgétaire, estime Lael Brainard.
La Fed a mené pendant sept ans une politique de taux nuls pour soutenir l’économie américaine suite à la récession de 2007-2009. Elle a pratiqué deux hausses des taux, en 2015 et 2016, et en envisage trois autres en 2017.
Effet Trump :
Donald Trump tient à poursuivre une politique de grands travaux et une augmentation des dépenses militaires.
Cependant, certains responsables de la Fed redoutent l’effet d’une surchauffe de cette politique économique, qui rendrait nécessaire un énergique resserrement monétaire, au risque du déclenchement d’une autre récession.
Simultanément, William Dudley, président de Fed New-York, se fait le porte-parole d’une opinion, circulant au sein de la banque centrale, arguant qu’une politique réglementaire plus avantageuse pour les entreprises serait positive pour la productivité.
Mme Brainard pense qu’une orientation budgétaire qui stimulerait la productivité des salariés américains garantirait, à l’avenir, une croissance économique plus audacieuse permettant de mieux maîtriser les déficits.