Les liens de Draghi et du G30… Bruxelles enquête !
Bruxelles a ouvert une enquête hier sur les liens étroits que semblent entretenir plusieurs hauts fonctionnaires de la Banque Centrale Européenne, à commencer par son président Mario Draghi, avec le Groupe des Trente. En effet, une commission d’enquête et de médiation, mené par l’Union Européenne et représentée par la fonctionnaire Emily O’Reilly, étudie la participation de certains membres de la BCE aux réunions du G30. Rappelons que le groupe des Trente réuni en son sein nombre de décideurs politiques, magnats de la finance, institutions bancaires et autres grands gérants d’entreprises.
Il va sans dire qu’un rapprochement entre la banque centrale Européenne et les haut dirigeants politiques et économiques est d’un très mauvais goût pour beaucoup de personnes et est des plus suspect. Rappelons que la Banque Centrale Européenne fait office de consultant et de médiateur pour le secteur bancaire internationale et se doit de rester en toute circonstance dans une position de neutralité absolue. C’est l’organisation non gouvernementale « Corporate Europe Observatory » qui est à l’origine de l’enquête par son dépôt de plainte.
De l’autre côté, la Banque Centrale Européenne et ses hauts fonctionnaires se défendent en soulignant le fait que c’est le rôle de la BCE de communiquer et dialoguer avec l’extérieur, et que selon eux le Groupe des Trente constitue un très bon agora pour partager et polémiquer sur les questions d’économies et de fiscalité. Ils se dédouanent de tout conflits d’intérêts éventuels en affirmant s’en être protégé par avance de par un ensemble de règles et procédures à suivre.
Malgré cela, rappelons que Mario Draghi est très loin d’être un cas isolé. En effet, les gouverneurs des banques centrales d’Angleterre et du Japon font partie du G30 également; des dirigeants de banques privées comme Jp Morgan aussi.
L’enquête suit son cours.