The Boston Company (BNY Mellon IM) mise sur un rebond des financières américaines
Les banques américaines ont accueilli avec force applaudissements la décision du nouveau président américain de signer deux décrets dérégulant le marché bancaire. Les actions des banques s’envolent depuis ces annonces qui devraient leur profiter économiquement. Le premier décret va donner la possibilité au congrès de travailler sur la révision de la loi Dodd-Frank. Le secrétaire au trésor obtient un délai de 4 mois pour présenter des amendements acceptables selon la nouvelle administration et le congrès.
La loi Dodd-Franck sur la sellette
La loi Dodd-Frank protégeait le consommateur américain par l’intermédiaire d’une agence d’état : la CFPB. Elle régule les prêts hypothécaires et l’utilisation des cartes de crédit, méthodes ayant aggravé la crise de 2008 et que les banques avaient refusé de réguler. Le parti de M Trump estime que le CFPB freine les capacités d’emprunt des consommateurs.
La règle Volcker à la trappe ?
Le second décret s’attaque à la règle Volcker décidée après le désastre économique de 2008. Les banques ne pouvaient plus spéculer pour leur propre compte. Et surtout avec des niveaux d’endettement qui n’avaient plus rien à voir avec leurs fonds propres. Les pertes éventuelles devant être payées quoiqu’il arrive par l’institution bancaire et non pas un gouvernement secourable.
Des Américains moins bien protégés ?
Si les Américains estiment avoir les meilleures banques du monde, les mieux capitalisées, les plus inventives, les lois de l’administration Obama avaient aussi assuré une protection maximale de l’état et des consommateurs. Depuis 2008 rien n’est venu les contredire. Mais que va-t-il se passer à la suite des changements de ces lois ? Les populations ayant voté pour De Trump seront-elles mieux protégées des abus constatés en 2008 ? Utiliser au mieux ses capacités financières pour un état est sans doute fondamental. Mais rouvrir la boîte de Pandorre était-il bien utile ? Les banques européennes pensent qu’il y avait bien mieux à faire : en autre rapatrier les 1000 milliards de dollars placés à l’étranger et nécessaires à la relance de l’économie américaine.